Que votre chat perde ses poils n’est pas dramatique en soi, quand cette mue saisonnière respecte un calendrier précis. Ceci devient inquiétant quand il se dégarnit outre-mesure, auquel cas vous pouvez craindre une maladie, comme la teigne par exemple. Nous allons examiner les conditions où cette perte peut être considérée comme normale ou quand elle peut être considérée comme pathologique.

Pourquoi mon chat perd-il ses poils ?

Dans le premier cas évoqué, il s’agit d’un phénomène tout à fait naturel, comme les arbres qui fleurissent au printemps et perdent leurs feuilles en automne. En avril-mai, monsieur Matou, ou mademoiselle Chatounette, se débarrasse de sa toison d’hiver pour se faire une beauté avant les grosses chaleurs de la saison estivale. Quant à l’automne, c’est parce que s’en vient le moment de remplacer ce moelleux duvet par une toison qui le (ou la) protègera de la froidure hivernale. C’est ce que l’on nomme la mue, commune à bon nombre de mammifères, qu’ils soient domestiques ou sauvages.

  • Les précautions d’usage consistent à observer si cette perte de poils peut être considérée comme mesurée. Son doux pelage vous invite à caresser souvent votre chat, pour favoriser un moment de complicité incontournable entre lui et son maître. C’est un geste apaisant pour tous deux, qui a l’avantage de vous alerter si tôt que votre petit compagnon perd ses poils de façon anormale. Auquel cas on peut soupçonner une alopécie féline, dont nous vous parlerons ci-dessous.
  • La solution consiste à le débarrasser régulièrement de ses poils morts, à l’aide d’une brosse que vous choisirez non agressive pour sa peau délicate. N’omettez pas pour autant de vous munir d’une autre dite à habit, car cohabiter avec un félin sous-entend de s’exposer à en ramasser sur soi. Qui plus est, tous les endroits où il aime s’installer sont généralement couverts de poils, qui ont tôt fait de s’installer sur vos vêtements sans y être conviés.

 

 

 

La perte de poils inconsidérée

Une perte de poils peut être partielle ou totale chez votre chat, auquel cas on commence à suspecter l’alopécie. Quand certaines zones sont affectées, vous pouvez constater des rougeurs ou des croutes, sa peau peut présenter des bosses ou se montrer à vif à force de s’être gratté. Les affections sous-jacentes et les démangeaisons en sont les principales causes.

  • Les affections invisibles à l’œil nu sont généralement dues à des troubles endocriniens, comme l’hyperthyroïdie ou la maladie de Cushing, Elles sont tapies mais n’en demeurent pas moins invasives et, même si elles ne provoquent pas de démangeaisons, elles conduisent immanquablement à une chute importante de poils. Consultez votre vétérinaire si l’atteinte se couple d’abattement ou d’une perte d’appétit. Elles sont assez rares mais relèvent souvent d’une pathologie invasive.
  • Les démangeaisons peuvent avoir diverses origines, souvent dues à une infection parasitaire ou des allergies. Connues sous le nom de prurit, ces invasions urticantes sont souvent dues à la présence de puces ou de leurs déjections. Celles-ci peuvent être décelées par l’observation de petits grains noirs déposés dans le pelage. Si la robe de votre félin devient cassante, et que sa peau se couvre de boutons, un traitement à base de corticoïdes sera prescrit par votre vétérinaire.

Notre recommandation pour votre chat :

Etablir un diagnostic Le vétérinaire de votre chat saura déterminer la cause d’une perte importante de poils. C’est le seul qui, après la consultation et en fonction de son diagnostic, sera le plus à même de vous recommander un traitement. Vous pouvez prendre les devants, en soignant entre-autres l’alimentation de votre animal et en le préservant des infestations de puces.

  • Les précautions à prendre consistent à veiller avant tout à la bonne santé générale de votre chat, sans oublier de contrôler sa perte de poils. En cas d’amaigrissement, une alimentation optimale est conseillée. Vous trouverez une large gamme de produits adaptés à cette problématique. Tous sont destinés à améliorer l’état de son pelage, par un apport élevé en protéines, des acides gras polyinsaturés, de la vitamine A. Préférez la nourriture sèche, les croquettes étant plus équilibrées.
  • Les problèmes allergiques font parties des affections les plus souvent rencontrées par le chat, qui se met à avoir plaques rouges, démangeaisons et se dépile. La salive des puces, le pollen et les acariens provoquent des réactions cutanées similaires. Quand les causes sont de type alimentaire, le problème peut être facilement résolu par une nourriture adaptée. Une détection des allergènes peut se faire chez le vétérinaire, aussi n’hésitez pas à le consulter.
  • Protégez votre chat des parasites, qui sont une source d’infestation non négligeable et la cause fréquente de sa perte de poils. Les démangeaisons de votre chat pouvaient conduire à une infection. Quand bien même votre animal de compagnie passe son temps à nettoyer ses pattes, et ses griffes sont rétractiles, de nombreuses bactéries y logent à leur aise. Lui couper régulièrement les griffes est un excellent compromis.

Différentes causes des plus communes de la perte anormale de poils chez le chat

  • Les parasites en cause comme la puce sont nombreux à être pouvoir provoquer une perte de poils dite secondaire. Ils sont responsables de démangeaisons plus ou moins importantes, et votre animal en vient à se gratter localement, parfois jusqu’au sang. Le résultat des crises est la perte de pelage, produite par l’arrachage localisé sur la croupe ou sur ses cuisses.
  • La teigne du chat pour sa part s’attaque directement au poil de votre chat et s’y développe. C’est une maladie contagieuse dite primitive, un champignon qui se ravitaille à la source, en puisant dans la Kératine du poil. Le résultat est souvent désastreux, certaines zones de peau sont exemptes de poils et laissent place à des pellicules disgracieuses.
  • La gale du chat est quant à elle due à un parasite, elle s’attaque au corps mais aussi aux oreilles, provoquant alors un dépôt noir nauséabond. Ces acariens provoquent des pelades secondaires mais sont cause de démangeaisons intenses. Votre chat s’arrache les poils, ce qui provoque des blessures qui peuvent facilement s’infecter.

Quand la perte de poils est symptomatique d’un problème comportemental

Sachant qu’une perte anormale de poils peut être signe d’une pathologie plus ou moins grave, prenez en compte le fait qu’un problème de comportement est parfois à son origine. On peut parler de pathologie lorsque la pelade est due à un phénomène secondaire, qu’elle est le résultat d’un léchage trop fréquent ou de grattages intempestifs. Ces réactions sont souvent nerveuses et permettent au chat de se rassurer.

  • Le stress et l’angoisse sont l’apanage des chats hypersensibles, qui ont tendance à s’inquiéter pour un rien. Pour reprendre le contrôle sur lui-même, en cas de crise due à une frayeur quelconque, votre chat se lèche alors le ventre ou les flancs, provoquant une irritation de la peau, voire des plaques suintantes qui risquent de s’envenimer.
  • Les causes environnementales se trouvent pour leur part dans une perturbation dont les causes peuvent être multiples. Ce peut être l’arrivée d’un nouvel animal dans la maison ou celle d’un bébé, pire encore un déménagement. Tout ce qui vient perturber son quotidien routinier et s’attaque à son domaine de prédilection est pour lui une cause d’inquiétude.
  • Les troubles hormonaux peuvent être classés dans cette catégorie car, quand bien même ils résultent d’un déséquilibre, ceux-ci sont souvent associés à un mal-être général. La pousse du poil étant contrôlée par les hormones, on assiste alors à une perte de poils spécifiques. L’aspect de la peau se modifie et une perte de poils peut s’étendre sur le dos et le flanc.

A noter que le déséquilibre hormonal se rencontre généralement chez la chatte, juste après une portée et durant l’allaitement.

Une alimentation optimale pour seul et unique remède ?

  • Les origines de la pelade et leurs effets sont trop nombreux pour se limiter à un traitement miracle, ceux-ci sont aussi variés que les causes elles-mêmes. Ce serait donc vain de penser que la nourriture peut venir à bout de la pelade toute seule. Cependant elle peut limiter les dégâts en rééquilibrant un système endocrinien mis à mal.
  • Les traitements consistent à obtenir de votre vétérinaire des recommandations alimentaires ou de simples restrictions. Des antiparasitaires externes peuvent être préconisés dans certains cas, voire des traitements comportementaux dans d’autres. Seul un spécialiste peut déterminer de quelle pathologie votre chat souffre réellement.
  • Le comportement de votre animal : vous serez seul à pouvoir constater le moindre de ses changements d’habitudes. Vous êtes, n’en doutons pas, un maître (une maîtresse) attentif (attentive), d’autant qu’un problème de pelade n’est jamais à prendre à la légère. Cette pathologie toujours grave est à traiter rapidement afin de prévenir les risques de complications.

Ayez cependant toujours à l’esprit qu’il existe des croquettes tout spécialement conçues pour favoriser le beau pelage de votre chat. Elles répondent aux problématiques liées à la chute abondante de poils et contribuent à prévenir la régurgitation des boules qui se seront formées. Veillez aussi à assurer une bonne hydratation de votre compagnon et n’hésitez surtout pas à le câliner beaucoup, c’est bon pour le moral !