Chien de traîneau
La meute de chiens d’attelage était initialement sollicitée pour transporter des cargaisons, notamment dans des lieux enneigés ou accidentés, où les chevaux avaient difficilement accès. Le museau et les pattes de ces chiens sont vascularisés de façon à ce qu’ils soient protégés du froid et puissent avancer sans danger sur des surfaces glacées ou enneigées. Ils sont en outre parfaitement capables de tenir plusieurs mois dans des environnements polaires. Ajoutez à cela leur grande puissance physique, leur endurance et leur obéissance, et vous obtenez le parfait remplaçant d’un cheval trop gros et parfois trop fragile pour certains voyages. Cependant le chien d’attelage n’était pas uniquement utilisé dans le grand nord, puisque ce chien, bien moins coûteux à entretenir qu’un cheval, était plébiscité par les paysans et les artisans qui n’avaient pas les moyens de s’offrir un attelage équestre, d’où son surnom d’attelage du pauvre. Aujourd’hui les chiens de traîneaux se destinent essentiellement aux compétitions et aux expéditions touristiques, que ce soit en Scandinavie ou en Amérique du Nord.
Quelles sont les caractéristiques physiques de cette race
S’il existe plusieurs races de chien de traîneau, et que nous allons développer les caractéristiques physiques de chacune, les chiens d’attelage ont en commun de descendre du loup dont ils ont gardé des traits de caractère, mais aussi des caractéristiques physiques : plutôt grands, ils sont dotés d’une grande force et d’une résistance aux températures en dessous de zéro degré. Outre leur grande résistance à des conditions difficiles, ils sont très endurants et peuvent courir plusieurs centaines de kilomètres en une fois. Leur visage est lui aussi caractéristique : le museau est long et les oreilles triangulaires se dressent haut sur sa tête.
On dénombre 6 races de chiens de traîneaux :
Malamute de l’Alaska
Le chien de traîneau malamute est fort et musclé. Son sous-poil est dense et épais et sa robe ressemble à du crin. Il n’est pas le plus rapide des chiens de traîneaux, mais son endurance extrême et sa force physique lui ont valu le surnom de locomotive du grand nord.
Le chien du Groenland
Initialement utilisé par les Inuits, ce chien aux yeux souvent foncés a un museau en forme de coin et une queue panachée. Sa robe à la sous-couche chaude et soyeuse est dense et rêche comme toutes celles des chiens de traineaux. Il est puissant et très rapide.
Husky sibérien
Plutôt petit, comparé aux autres chiens de traîneaux, le husky sibérien est réputé pour sa jolie robe grise et ses yeux souvent bleus. Sa carrure en fait de lui un animal rapide et agile.
Samoyède
Le chien de traîneau samoyède doit son nom à la tribu des Samoyèdes dont il est originaire. Ce chien blanc de taille moyenne est à la fois robuste et rapide. Il est aussi réputé pour ses jappements répétés.
Esquimau canadien
Anciennement surnommé qimmiq, ce chien est en tous points très similaire au chien groenlandais. C’est une espèce qui comporte très peu d’individus, vous ne serez donc pas susceptibles d’en croiser beaucoup.
Husky de Sakhaline
Issu de l’île de Sakhaline au Japon, ce chien rare est essentiellement utilisé par des meneurs de chiens japonais et ne se trouve en général que dans l’empire du Soleil Levant. Petit et robuste, ce chien est très rapide.
Seulement le meilleur pour votre chien :
Quels sont les traits de caractère de cette race ?
Aussi utile à l’homme soit-il, le chien de traîneau ne peut pas non plus être considéré comme un chien docile et travaillant pour l’homme, à l’inverse du chien de berger par exemple. Il est intéressant de constater à quel point un animal aussi utile au quotidien, et sachant pourtant monter une garde et protéger son maître du danger, reste indépendant.
Comme son ancêtre lupoïde, le chien de traîneau fonctionne en meute, où règne toujours une hiérarchie stricte. Le chien d’attelage a donc besoin de se référer à un dominant ou d'en prendre la place. Un rapport de force viendra donc à se créer entre le chien, son maître et éventuellement ses compagnons de meute.
Pourtant, le chien de traîneau n’est pas agressif. Ses instincts primaires forts vont parfois le mener à se bagarrer avec ses paires ou très mal tolérer la présence d’un chat ou d’un chien inconnu, potentiel rival, sur son territoire, mais il est doux avec l’homme. Il sait se montrer joueur et amical et travaille de bon cœur.
Comment dresser son chien de traîneau ?
Lorsque vous vous adresserez un élevage de husky, de malamute ou un élevage de chien groenlandais, assurez-vous que votre chiot de traîneau est bien sevré. C’est auprès de sa mère que le chiot d’attelage apprend les bases de la sociabilisation et acquière suffisamment de confiance en lui pour ensuite pouvoir évoluer au contact d’autrui sans faire preuve de comportements inadaptés. Le chien d’attelage est déjà un chien sauvage et indépendant, ce temps de sevrage est donc encore plus important pour lui que pour une espèce sociable et attachée à l’homme par nature. Le petit chien de traîneau demande un dressage spécifique qui se fait en plusieurs étapes. Veillez à ne pas vouloir aller trop vite sous risque de le braquer et de le démotiver.
De deux à cinq mois : Durant cette phase, vous apprendrez à votre chien les règles de base, telles que le lieu où faire ses besoins, quoi manger et ne pas manger et comment se comporter dans la maison. Ce sera le moment de vous imposer en référent puisque le chien d’attelage a instinctivement besoin de suivre un ordre hiérarchique. S'il ne reconnaît pas le "leader" en vous, il risque à son tour de vouloir "prendre le pouvoir" et vous poser de nombreux soucis de comportements.
Cela ne signifie surtout pas que vous avez le droit d’abuser d’autorité ou pire de faire preuve de violence, un bon chef se doit d’être respectueux et juste. C’est aussi le moment d’exposer votre chiot à d’autres animaux ou humains pour le socialiser.
Lorsque votre jeune chien de traîneau est à l’aise et répond aux instructions simples, vous pouvez commencer à lui apprendre des choses plus complexes, par exemple à aller là où vous lui indiquez, s'assoir ou ramener des objets.
A partir de 6 mois, si vous destinez votre chiot à l’attelage, vous pouvez commencer à l’y entraîner en utilisant du matériel spécialisé et en lui faisant suivre un parcours, même si ce n’est qu’à partir de un an que vous lui offrirez sa première expérience de la meute et de la tractation d’un véritable attelage. Nous vous conseillons de vous rapprocher d’un dresseur ou d’un guide spécialisé en chiens de traîneaux, puisque leur entraînement est complexe et très spécifique.
L'alimentation du chien de traîneau
Le chien de traîneau doit sans surprise bénéficier d’un régime alimentaire riche en protéines et en lipides puisqu’il se dépense énormément. On vous conseillera même de consulter un vétérinaire afin qu’il vous aide à déterminer exactement les besoins nutritionnels de votre animal.
Les chiens d’attelage sont destinés à accomplir des performances physiques aussi extrêmes que précises, il est donc nécessaire de leur donner des croquettes de haute qualité, spécialement conçues pour des chiens de cet acabit. Le grand avantage des croquettes, outre le fait qu’elles aient été pensées spécialement pour répondre aux besoins énergétiques, est qu’elles se conservent bien. Idéal donc lorsque l’on se déplace d’un lieu isolé à l’autre en hiver.
Prendre soin de son chien de traîneau
Pour s’adapter aux changements de saisons, les chiens de traîneaux muent deux fois par an. Durant cette période, il est important de bien brosser son chien afin qu’il ne soit pas gêné par ses poils ou pire, qu’il les avale. Cependant, ne lui faites jamais subir un toilettage ou « une bonne coupe », son pelage est complexe et protège parfaitement l’animal dans sa forme naturelle.
L’altérer, c’est remettre en cause son équilibre et menacer, par exemple, la protection thermique de l’animal. En un mot : si on ne supporte pas les poils, on se dirige vers une autre race comme par exemple le Beagle.
Comme pour tous les chiens, il est important de lui vérifier les oreilles et de lui laver régulièrement les dents avec une brosse à dents souple pour prévenir l’apparition du tartre ou les problèmes de gencives.
Les maladies du chien de traîneau
Ces chiens sont robustes et peu sujets aux maladies. Malheureusement, comme pour toutes les autres races, des éleveurs de chiens de traîneaux peu scrupuleux ont procédés à des croisements sauvages sur des individus non testés et malades, on observe donc la présence d’un certain nombre de maladies génétiques comme les dysplasies de la hanche ou les affections oculaires congénitales
Comme tous les chiens amenés à vivre en extérieur, il est susceptible de se faire attaquer par des parasites comme les puces ou les tiques. Même si les chiens de traîneaux husky, malamute et autres groenlandais sont robustes, nous rappelons que les morsures de tiques peuvent être fatales si non traitées (il existe des petites pinces vous permettant de les retirer vous-même).
Chaque année, même en l’absence de symptômes, amenez votre animal chez un vétérinaire afin que celui-ci procède à un examen de contrôle et s’assure que ses vaccins et ses rappels soient bien à jour.
Quelques anecdotes sur le chien de traîneau
Le film d’animation Balto retrace l’histoire (presque) vraie d’un chien de traîneau héroïque qui aida à sauver beaucoup de vies. La diphtérie ayant frappé de nombreux enfants d’une petite ville en Alaska, il faut rapidement leur administrer les médicaments permettant de les sauver. Malheureusement, les villes de la région sont en rupture et le seul sérum disponible ne se trouve qu'à plus de 1000 km du lieu. Un blizzard rend le réapprovisionnement par avion impossible. Les habitants de la ville décident donc d’envoyer un attelage de chiens de traîneaux qui reviendra victorieux. Parmi ces chiens, le fameux Balto, qui parcourra plus de deux fois la distance supposée possible pour un chien de son gabarit.
De nombreux films et romans reprennent l’histoire de ces chiens capables de toutes les prouesses physiques : Eight Below, Croc Blanc, Snow Dogs.
En conclusion
Fascinant, attachant, noble, le chien de traîneau a de nombreuses qualités. Très apprécié pour sa force physique et son endurance, il excelle effectivement dans le transport de marchandises ou de personnes sur de longues distances, et dans des conditions climatiques extrêmes. Aujourd’hui destiné à la compétition ou au tourisme, ce chien certes amical, ne se destine pas vraiment à accompagner l’homme dans ses tâches quotidiennes. Adopter un chien de traîneau, c’est accepter que l’on ne puisse pas forcément maîtriser l’animal, parfois pour le meilleur.